Aimer, c’est dire aux pauvres que “vous n’êtes pas seuls”

Avoir droit aux funérailles chrétiennes n’est pas facile à certains égards pour de nombreuses raisons qui vont de la situation de communion du défunt avec l’Église, celle de la famille qui demande et parfois, malheureusement, pour des raisons économiques car il faut faire un geste au prêtre qui arrive Eh bien, pour Brice, un pauvre jeune homme malade décédé à Batcham Fiela en décembre 2019, les choses étaient plus simples. Le curé a annoncé un jour à la messe: « Brice est décédé, certains fidèles me l’ont annoncé en disant qu’il était le seul chrétien de sa famille et que nous devons lui montrer qu’il avait de la famille.  Nous, en tant que chrétiens de la Paroisse, nous sommes invités chez lui demain pour une messe funérailles avant son enterrement. Le lendemain matin, toutes les sœurs de la communauté de Batcham avec de nombreux fidèles de la paroisse se sont rendus chez Brice pour l’accompagner dans sa dernière maison et réconforter sa famille avec une messe. À la fin de la messe, le père du défunt a approché le prêtre pour le remercier avec ces mots: «Merci beaucoup Père pour ce geste, il y a dix ans, lorsque sa mère chrétienne est décédée, aucun membre du groupe des chrétiens ne s’est présenté et moi, très déçu, j’ai renoncé au peu d’intérêt que j’avais pour l’Église catholique: j’ai arrêté de venir à la messe. Maintenant, avec mon fils, j’ai senti qu’il appartenait vraiment à une famille et à partir de maintenant je retournerai à l’Église. »Nos cœurs étaient remplis de joie profonde en entendant ce témoignage après avoir fait, vis-à-vis de Brice, un geste qui voulait lui dire : « Brice, tu n’es pas seul, nous sommes de ta famille ».

Carine WANKO, Saint Martin de Porres